Tout
cela semble si loin maintenant. J’ai l’impression que la ville s’est transfigurée.
La lumière n’est plus la même et les façades semblent différentes. Les gens
aussi ont des allures nouvelles. Et l’air, l’air, est si épais à respirer qu’on
a peine à croire qu’on se trouve là où il y a peu encore, on respirait des
petites lames de rasoir glacées. Kyoto offre ce voyage immobile à travers les
saisons qui cheminent. Un voyage dans le temps, découpé en ambiances, en
atmosphères, en couleurs, en états d’âme dont les configurations mystérieuses
offrent surprise et dépaysements de seuils en seuils.
Depuis un moment j’ai envie d’explorer cette dimension temporelle, de laisser
les semaines glissées sur moi, de me faire transporter plutôt que de tirer des
trajectoires de voyages. Kyoto est une niche à part dans le Japon et dans le
monde ; un lieu de refuge où on trouve peut être la sérénité.
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